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Blog où je vous donne mon avis sur des films, des séries, des livres et des jeux vidéo. N'hésitez pas à réagir et à partager votre opinion dans le respect de tous bien sûr.

La Belgariade (saga) de David Eddings : La fantasy à l'ancienne !

Cet avis dévoile quelques éléments du scénario.

La saga de la Belgariade de David Eddings est composée de 5 volumes : Le Pion blanc des Présages, La Reine des sortilèges, Le Gambit du magicien, La Tour des maléfices et La Fin de partie de l'Enchanteur.

La saga nous propose de vivre les aventures de Garion, jeune adolescent ayant vécu dans une ferme en compagnie de sa tante Pol, et qui du jour au lendemain va se retrouver à parcourir les routes en compagnie de sa tante, du forgeron de la ferme et d'un vieil et mystérieux conteur qui passait souvent à la ferme. La troupe sera rejoint au long de leur périple par divers protagonistes afin de former une communauté qui aura pour but de s'élever contre le Mal qui se réveille. Tout en essayant de retrouver un objet magique de la plus grande importance : l'Orbe d'Aldur.

Les cinq tomes de La Belgariade !

Les cinq tomes de La Belgariade !

A la lecture de ce très court synopsis de la saga, une pensée doit vous traverser l'esprit : c'est un scénario similaire au Seigneur des Anneaux ! Eh bien, lecteur, tu n'as pas tord ! Mais replaçons l’œuvre dans son contexte d'écriture.

En effet, Eddings a écrit ses romans entre 1982 et 1984 et donc dans une époque bien particulière en ce qui concerne la fantasy. Les années 1980 sont encore largement imprégnées par la domination de Tolkien sur le genre, considéré comme l'exemple suprême de ce que doit être un récit de fantasy. Les scénarios à la Game Of Thrones ou même plus généralement d'héroïc-fantasy commencent à gagner ses galons, mais de façon très discrète.

Mais je te vois venir cher lecteur et tu te demandes certainement : alors pourquoi lire la Belgariade, s'il n'est qu'une tentative de ressembler au Seigneur des Anneaux ?

Eh bien, tout simplement parce qu'il se démarque de son modèle par bien des manières.

Tout d'abord, son univers, là où tous les récits de fantasy de cette époque font en sorte que leur continent imaginaire grouille d'elfes, d'orques, d'Hommes sur l'exemple de la Terre du Milieu. Eddings a créé une identité propre à chacune de ses races. Elles sont toutes de conception humaine à la base et les populations ont subi des modifications en fonction du Dieu qu'elles vénéraient. Ce qui donne un double aspect à la démographie des royaumes du Ponant et des territoires Angaraks (continent où se déroule la saga) : à la fois une forme d'uniformité et d'une diversité importante. Une impression qui reste somme toute très agréable à la lecture, avec notamment des cultures et des villes très disparates dans leur conception.

Autre point positif dans la crédibilité de l'univers d'Eddings ce sont ses explications sur la magie ou appelée dans la saga le Verbe et le Vouloir. Les explications sont toujours cohérentes et on comprend assez aisément comment cela fonctionne et pourquoi certaines personnes peuvent l'utiliser et d'autres non. Ce genre d'exercice peut vite tourner au piège et il s'en sort très bien.

La communauté des 13 compagnons est un bon reflet de cette diversité et on apprend à connaître chacune des races à travers ces personnages.

Et tant que je suis en train de parler des personnages, je vais revenir sur deux points que j'ai moins apprécié dans la saga. Tout d'abord l'évolution des personnages est, malgré cinq tomes, assez faible : beaucoup d'entre eux ne changent presque pas dans leur manière de penser ou d'agir, ce qui est fort regrettable. Même le personnage qui évolue le plus, à savoir, Garion, ne change pas tant que cela : il reste toujours un enfant qui se laisse guider par les événements, ne prenant que peu de décision par lui-même. Même si dans le quatrième tome, il prend une décision importante pour l'histoire, de sa propre initiative, il se décharge par la suite de toute responsabilité. Lors du combat final, on retrouve le même problème, Garion n'agit pas de son propre chef, mais il est guidé par la Prophétie. Ce manque d'évolution marquante est fort regrettable , à mon avis.

Autre point sur les personnages que je trouve regrettable, et qui se retrouve dans les deux derniers tomes : c'est la mise en retrait de certains personnages de la communauté dont on entend plus parler ou que vaguement évoqués alors qu'il aurait été intéressant d'en savoir plus sur ce qui leur arrive.

Carte de l'univers de la Belgariade !

Carte de l'univers de la Belgariade !

Autre point favorable à cette saga, c'est la fluidité de l'écriture d'Eddings, chaque tome se lit tout seul et l'auteur arrive à chaque fois qu'un chapitre se termine à nous captiver et à nous tenter de lire la suite. Les questions importantes sont distillées avec soin tout au long du récit, rappelées à notre mémoire assez souvent pour qu'on ne les oublient pas et les réponses assez satisfaisantes. Le déroulement du scénario est parfaitement maîtrisé.

Je regrette juste que dans le tome 1, l'objet mystérieux qui a été dérobé et la véritable nature de Garion nous soit dévoilée avec le prologue qui raconte la légende fondatrice du monde et dès les premiers chapitres on comprend tout de suite que l'orbe d'Aldur a disparu et que Garion est le descendant du roi de Riva. C'est dommage la surprise aurait mérité d'être ménagée un peu plus longtemps.

Je pourrais reprocher à la saga, une fin que je qualifierais trop heureuse. Je m'explique : malgré toutes les épreuves et les dangers que traversent les différents compagnons aucun ne meurt, et cela paraît assez peu vraisemblable, et donne un aspect à la limite adolescent à l'histoire et cela est quelque peu dommage. Même si à la toute fin Eddings s'est quelque peu lâché et la scène entre l'orbe et Belgarath m'a beaucoup fait rire.

En conclusion, la saga de la Belgariade est un très bon cru de la tendance Tolkien de la fantasy, tout en ayant une identité propre. C'est cette identité propre qui va faire qu'on s'attache au différent personnage et à l'intrigue, nous évitant ainsi de faire sans arrêt le comparatif avec le Seigneur des Anneaux. La lecture en est d'une bonne fluidité : 1 ou 2 jours pour lire chaque tome, pour ma part. Une fois le livre en main, je n'arrivais pas à m'en détacher. Un univers cohérent, des enjeux importants et de l'empathie pour les différents personnages : tous les éléments pour une bonne histoire.

Ma note : Excellent pour ceux qui aiment la fantasy à la Tolkien ou encore appelé dans le jargon high fantasy. Sinon un Bien pour ceux qui ont découvert la fantasy avec ce que j'appelle le style Game of Thrones, avec des histoires plus violentes, plus sombres, car ils seront déboussolés et certainement dérangés par le côté "trop lumineux" de l'histoire. Mais dans tous les cas, c'est une saga que je conseille vivement de lire à tout fan de fantasy !

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