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Blog où je vous donne mon avis sur des films, des séries, des livres et des jeux vidéo. N'hésitez pas à réagir et à partager votre opinion dans le respect de tous bien sûr.

La Saga Dead Space de Visceral Games : De l'excellence à la décadence !

Dead Space : L'action de Dead Space se déroule en 2508. En ce début du XXVIe siècle, les ressources naturelles de la Terre sont pratiquement arrivées à épuisement et l'espèce humaine est partie à la conquête de l'espace pour trouver de nouveaux moyens de subvenir à ses besoins en matières premières. Pour ce faire, des vaisseaux spatiaux d'un genre nouveau, les brise-surface, sont conçus pour arpenter l'espace à la recherche d'exoplanètes exploitables. L'intrigue débute lorsque l'un de ces vaisseaux, l'USG Ishimura — alors le plus connu des brise-surface car le premier à avoir été construit — ne donne plus signe de vie ; toute communication semble avoir été coupée alors que l'Ishimura avait commencé à démanteler et exploiter une nouvelle planète, Aegis VII. Une petite équipe technique est alors envoyée afin de rétablir le contact avec le brise-surface ; parmi les membres de cette équipe se trouve un ingénieur chargé de pénétrer à l'intérieur du bâtiment pour y réparer le système de communication défaillant.
Date de sortie : 2008 (PC/PS3/Xbox 360)
Durée de vie : 13h

Dead Space 2 : Dead Space 2 met en scène Isaac Clarke, le héros du premier opus, trois ans après qu'il se soit échappé de l'USG Ishimura, un vaisseau spatial abandonné cible d'une invasion de Nécromorphes. Isaac doit cette fois survivre sur la gigantesque station spatiale « La Méduse », également dévastée par les Nécromorphes. Alors que dans Dead Space, le héros découvrait l'ampleur des dégâts, cette fois il est présent dès les origines de l'invasion.
Date de sortie : 2011 (PC/PS3/Xbox 360)
DLC : Severed
Durée de vie : 20h (pour le 100% du jeu de base) et 22h (pour le 100% avec le DLC)

Dead Space 3 : L'histoire débute en 2514, trois ans après la fin des événements narrés dans Dead Space 2. Isaac vit reclus, caché à la fois du gouvernement — qui cherche à accaparer les secrets du Monolithe enfouis dans son esprit — et des unitologues, qui le considèrent comme hérétique. Des militaires, l'équipe du capitaine Norton, retrouvent toutefois sa trace et l'informent qu'Ellie a pris part à une mission à laquelle Isaac avait refusé de participer, qui vise à décoder les secrets d'un Monolithe trouvé sur Tau Volantis, une des colonies humaines souveraines. Mais Ellie n'a plus donné signe de vie depuis plusieurs jours, après avoir lancé un appel de détresse depuis son vaisseau, en orbite autour de la planète. Isaac se lance à sa recherche accompagné de Norton.
Date de sortie : 2013 (PC/PS3/Xbox 360)
DLC : Awakened
Durée de vie : 17h et 19h avec le DLC (24h pour le 100%)

Jaquette des trois jeux Dead Space !
Jaquette des trois jeux Dead Space !
Jaquette des trois jeux Dead Space !

Jaquette des trois jeux Dead Space !

Dead Space : La bonne surprise horrifique !

Je pense qu'il est intéressant pour cet article de vous parler de mon premier contact avec Dead Space, ce qui permettra par ailleurs d'expliquer le fort impact de ce premier épisode de la saga sur moi et mon expérience en tant que joueur. 
Dead Space  je l'ai acquis lors d'une offre réalisée par la plateforme d'Electronic Arts, Origin, qui offrait le jeu pendant une courte période. Profitant de l'occasion, je l'ai récupéré et il a stagné dans ma bibliothèque Origin pendant quelques mois jusqu'au jour où je me suis décidé à le lancer. Ce n'était vraiment pas un jeu que je voulais à tout prix ou qui m'avait fait de l’œil lors de trailers ou autre. Je l'avais vraiment récupéré parce qu'il était gratuit et que je ne dis jamais non à un jeu gratuit. En réalité, la seule chose que je connaissais de Dead Space c'est qu'il y avait eu trois jeux et que la licence appartenait au genre de l'horreur. C'était tout : rien de plus, ni moins. Quelle était l'histoire, le contexte, les ennemis ? Aucune idée. Je ne savais même pas si c'était un FPS ou un TPS. C'est dire à quel point j'arrivais vierge de tout à priori ou idée préconçue. Je lance donc le jeu et là c'est la claque. Dead Space m'a happé et ne m'a plus lâché jusqu'à la fin de l'aventure.

Si la formule Dead Space repose sur pas mal de mécaniques classiques du survival horror, ce sont ses particularités qui en font tout le sel et lui donne sa capacité à terrifier et à maintenir en haleine le joueur. Le premier Dead Space ne mise clairement pas sur son histoire qui est très basique sur le principe de base : retrouver une personne dans un espace dévasté. Isaac, notre personnage, ne parlant pas la narration est bien souvent en retrait. On apprend ce qui se passe dans la station par les autres membres de l'équipage et les journaux trouvés. De la même manière, le fait qu'on ne voit pas à quoi ressemble Isaac jusqu'à la fin du jeu a pour but de projeter le joueur dans la combinaison de l'ingénieur plutôt qu'un personnage préconçu. 
Au niveau des mécaniques classiques, on retrouve notamment le nombre de munitions et de soins limités, une valeur sûre pour faire grimper le stress du joueur. Le jeu mélange habilement ambiance et jumpscare et fera bondir le joueur plus d'une fois au cours de sa partie. 
Jusque là rien de bien particulier par rapport à d'autres ténors du genre du survival horror. Qu'est-ce qui le différencie donc et en fait sa saveur ? Une mécanique toute simple, mais il fallait y penser et bien l'exécuter : le démembrement des Nécromorphes. Mettez n'importe qui devant un jeu d'horreur aux ennemis à abattre et normalement son réflexe est soit de viser la tête ou vider le chargeur dans le corps de l'ennemi. Dead Space ne fonctionne pas ainsi et la première fois que vous croisez un Nécromorphe, je peux vous assurer que la surprise est de mise. Pour vous défaire de vos ennemis, il va falloir oublier les vieux réflexes et viser les membres afin de l'immobiliser. Au-delà de demander bien plus de munitions qu'un simple tir à la tête, cela va demander aussi une pointe d'adresse et une gestion du stress pour éliminer l'ennemi. En effet, les Nécromorphes se déplacent de manière assez rapide et ont les membres qui gigotent dans tous les sens la plupart du temps. Tant d'éléments qui rajoutent donc au stress du joueur. D'autant que les mises à mort variées qu'offrent les Nécromorphes ont de quoi donner des cauchemars aux plus sensibles.  
Quelques autres éléments sont novateurs pour le genre, même si plus anecdotiques, comme les phases en apesanteur dans le vide spatial, mais ayant le mérite de rajouter de la diversité dans le gameplay.

Donc un élément central novateur, prenant et stressant en la personne du démembrement, couplé à une maîtrise de l'ambiance, de l'horreur et du rythme de jeu ont tout pour faire de Dead Space une référence dans le genre du survival horror. Cela ne manque pas et le jeu est un succès critique et commercial, donc en toute logique une suite est de mise. 

Dead Space 2 : La formule Dead Space parfaite !

Disons-le tout de suite, Dead Space 2 est clairement le meilleur épisode de la saga. Il reprend la formule du premier, l'affine, la complète et l'améliore en tout point. On retrouve la marque de fabrique et ce qui est devenu l'identité de la saga : le démembrement. Les Nécromorphes sont plus rapides, plus variés et plus dangereux que jamais. L'équipe de développement s'amuse avec son nouvel environnement, une station habitée, pour créer de nouvelles formes de Nécromorphes toutes plus terrifiante que les autres. Visceral Games ne fait pas dans la dentelle et s'attaque même à une frange de la population encore assez tabou : les enfants. C'était une des bonnes surprises de ma découverte en arrivant dans la crèche de voir que les développeurs avaient osé aller jusqu'au bout de leur imagination et leurs idées. Et si les bébés explosifs ne représentent pas une grande menace, les enfants Nécromorphes sont vraiment terrifiant que cela soit par leur cri particulièrement aiguë et leur dangerosité venant de leur nombre important et leur rapidité. De manière générale, la générosité est de mise puisque je pense que le bestiaire a tout simplement doublé entre les deux jeux. 

L'histoire aussi gagne en intérêt. Déjà on s'y sent plus impliqué avec une narration plus approfondie et un Isaac parlant. Le jeu n'a pas la prétention d'offrir une histoire révolutionnaire, mais au moins on s'y sent plus impliqué entre les tentatives de survie des rescapés de l'infection de départ, mais aussi de cette secte autour des Monolithes (structures donnant naissance au Nécromorphe). On se prend à suivre l'histoire avec intérêt, mais aussi à chercher les journaux et notes disséminés qui permettent d'en savoir plus sur l'histoire globale du monde de la saga Dead Space. 
Le rythme du jeu est encore plus soutenu que dans le premier alors que le second opus est plus long en terme de durée de vie. Dead Space 2 ne laisse que peu de répit au joueur et le poussera dans ses retranchements, le faisant craindre chaque ouverture de porte ou chaque coin de mur franchit. Assez peu de jeu peuvent se targuer d'avoir réussi à me crisper autant que ce Dead Space 2. Le gameplay gagne aussi en souplesse, Isaac est un peu plus agile que dans l'opus précédant, permettant ainsi au joueur d'avoir une plus grande liberté dans les combats. Avec ce bestiaire beaucoup plus important et cette durée de vie rallongée, il était à craindre un déséquilibrage au niveau du rythme et de la difficulté. Il n'en est rien, le jeu distribue les nouvelles armes au joueur de manière très fluide et appropriée. A chaque fois que la difficulté hausse d'un ton, le joueur se verra récompensé par une nouvelle arme ou mécanique de défense ce qui lui permettra de progresser continuellement et dans une fluidité parfaite. Le jeu distribue aussi assez habilement les munitions, laissant toujours le joueur à l'extrême limite du rab et de la pénurie. L'équilibre parfait du bon survival horror.

En ce qui concerne son DLC Severed, il est honnêtement assez dispensable d'un point de vue scénaristique. Il a le mérite de prolonger le plaisir de l'expérience, mais n'apporte rien de neuf en terme d'histoire ou même de gameplay. C'est une parenthèse qui se laisse jouer, mais qui ne mérite pas forcément d'être achetée. Au moins, ce n'est pas un bout de scénario qui est enlevé au jeu et donc laisse le joueur totalement libre de son achat.

En réalité, je n'ai rien à reprocher à Dead Space 2. Tout ce qui faisait le charme du premier opus s'y retrouve, mais a été amélioré sur tous les points. Dead Space 2 est meilleur, plus généreux, plus long et plus horrifique que son aîné. Dead Space 2 est un incontournable du genre. Dead Space 3 ne pouvait qu'être génial ? Pas vrai ?

Dead Space 3 : La catastrophe !

Vous l'avez compris j'adore Dead Space 2 et je suis donc passé très vite d'une licence simplement connu de nom et d'assez loin à un véritable coup de cœur. En lançant donc Dead Space 3 j'étais plein d'espoir et même si je connaissais les mauvais échos sur le jeu, je ne me disais que ça ne pouvait pas être si catastrophique. Après un très long périple d'une vingtaine d'heures, la désillusion était totale. 

Commençons donc par le positif : sa direction artistique. S'il y a bien un élément de qualité qu'on ne pourra pas enlever à Dead Space 3 c'est sa direction artistique. Ce monde Nécromorphe de Tau Volantis est de toute beauté aux multiples inspirations de S-F. Il y a des plans et des panoramas magnifiques dans le jeu notamment mettant en scène des Nécromorphes gigantesques. 
Par contre pour le reste c'est la catastrophe.

Si le gameplay à base de démembrement est toujours bien présent et qu'Isaac est plus agile que jamais, l'aspect survival est bien loin. Le jeu vous donne des munitions et des soins à la pelle et vous croulez littéralement dessous, parfois en laissant même des ressources au sol à cause d'un inventaire plein. En tout cas au début du jeu ou jusqu'à ce que la courbe de difficulté s'accentue de manière trop importante. Pourquoi tant de difficultés dans ce jeu ? Dead Space 3 n'est pas dur sur le papier, mais cette difficulté tient en une mécanique : le craft d'arme. Dites au-revoir aux armes débloquées au fur et à mesure de l'histoire et bonjour au craft. La mécanique est tellement mal pensée et pas du tout adaptée à un jeu Dead Space que cela rend l'expérience de jeu atroce par moment. Mal pensée parce que les armes coûtent une somme assez importante de matériaux à être fabriquées. Sauf que durant toute la première partie du jeu tout va bien avec l'arme de base donc ce que fait le joueur c'est d'améliorer la combinaison d'Isaac jusqu'au moment où une arme plus puissante est de mise et là le joueur n'a plus assez de matériaux et va galérer face aux ennemis. De plus, on se retrouve facilement perdu face à la quantité d'armes possibles de fabriquer. Là où le système fonctionnait parfaitement bien dans les deux premiers jeu où c'était le jeu qui guidait avec fluidité le joueur qui n'avait plus qu'à se concentrer sur son adresse pour gérer les ennemis, ici il est lâché dans le plus grand désarroi et va fatalement casser la fluidité de son expérience. Faisant partir tout stress potentiel d'une situation pour de la frustration pure et dure. 
Donc aucun plaisir dans les affrontements pour ce Dead Space 3, mais peut-être qu'il peut se rattraper avec le scénario ? Pas la peine d'y penser, c'est une catastrophe aussi. L'équipage est débile au possible, je crois que j'ai jamais vu un aussi beau sans faute sur l'échec de l'écriture des personnages d'un jeu. Même Isaac devient insupportable. Entre les scientifiques qui n'ont que le nom et pas la réflexion, Isaac et Norton qui se battent pour la paire de sein d'Ellie, Ellie qui était un personnage fort et marquant du deuxième épisode devient une simple princesse à sauver en mode triangle amoureux. Rajoutons là-dessus une secte complètement idiote et Isaac en mode space-marine qui tire sur les ennemis humains sans sourciller. Je suis resté en total désarroi devant ce que le jeu tentait de me montrer. Comment un tel scénario et une telle écriture a pu être validé par Visceral Games et Electronic Arts ? C'est un mystère.

Terminons-en par la coop qui s'invite dans le titre. Autant je ne suis pas contre de la coop dans un jeu d'horreur, cela peut-être parfaitement adapté au style si cela est bien exécuté. Et puis Resident Evil 5 et 6 sont passés par là et ont montré que cette mécanique attirait un certain nombre de joueurs. Pas étonnant donc qu'EA a demandé de l'implémenter dans Dead Space 3. A titre personnel, je ne l'ai pas essayé, donc je ne sais pas si cela s'agence bien dans le jeu, mais par contre qu'elle rentre en conflit avec le solo, c'est pas acceptable. Tu veux faire ton petit jeu d'horreur dans ton coin tranquille et là Dead Space 3 arrive pour te dire que tu peux le faire, par contre tu n'auras pas droit à toutes les missions et par la même occasion tu débloqueras pas ton succès. J'ai ragé bien fort quand j'ai constaté cela. Soit tu fais un mode coop à part, soit tu offres simplement la possibilité de faire le jeu en coop, mais tu ne prives pas les joueurs solo de contenu. 

En parlant de contenu, parlons donc du DLC Awakened. DLC qui obtient directement le titre de DLC le plus honteux que j'ai vu à ce jour. On entend beaucoup des personnes râler sur des DLC purement cosmétiques, ce que je ne comprends pas puisque rien n'oblige un joueur de l'acheter. C'est du visuel et si vous ne l'avez pas, cela ne gâche en rien ou ne modifie votre expérience de jeu. Ce qui n'est pas le cas de Awakened qui est le vrai épilogue du jeu et l'annonce du quatrième opus qui ne verra jamais le jour. C'est tout simplement scandaleux, pour le coup la fin du jeu est véritablement en DLC. Rien à dire de plus que pour le coup Electronic Arts, sur cette affaire, a amplement mérité sa réputation.

Dead Space 2 : la perfection de la saga !

Dead Space 2 : la perfection de la saga !

En conclusion, la saga Dead Space est une licence qui m'aura fait vivre des montagnes russes émotionnelles. Un coup de coeur immédiat pour son premier opus qui posait les bases d'un concept novateur, celui de démembrement, couplé à une véritable science de l'atmosphère horrifique pour livrer un survival horor de très bonne facture. Dead Space 2 était l'amélioration en tout point du premier opus, mais encore plus généreux sur son intensité, son horreur, son bestiaire et son contenu. Le jeu parfait de la licence. Avant que Dead Space 3 l'enterre avec un opus catastrophique tant au niveau de son gameplay, son rythme et son contenu. Le tout parachevé par une politique commerciale honteuse. Un échec commercial qui passera la licence en stase et peut-être définitivement puisqu'en 2020, soit 7 ans après le troisième épisode de la série, celle-ci ne donne plus aucun signe de vie, même pas la moindre petite rumeur. 

Mes notes :

Dead Space : Excellent !
Dead Space 2 : Excellent !
Dead Space 3 : Mauvais !

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