State of Decay 2 d'Undead Labs : Une bonne suite !

Jeu d'action et de survie State of Decay 2 poursuit la route tracé par son aîné. Le joueur va devoir collaborer avec d'autres survivants pour échapper à l'invasion de zombie. Que ce soit en solo ou en coopération, le joueur devra être capable de survivre dans ce monde hostile.

Support : PC
DLC : Aucun
Durée : 25h

Jaquette de State of Decay 2 !

Une narration (trop) effacée

State of Decay 2, tout comme son aîné, ne base pas son intérêt sur le scénario. Même si un fil conducteur est présent, le léger développement qu'on trouvera au fil des missions n'est pas vraiment d'un grand intérêt. Globalement, on en apprendra bien plus par les conversations radios qu'on pourra entendre que par les missions effectuées. Parmi ses conversations on entendra des militaires et un groupe de survivants qui aideront le joueur ponctuellement en lui indiquant, sur sa demande, des lieux regorgeant de biens nécessaires à sa survie. Et si on est plutôt agréablement surpris de retrouver la mention de personnage du premier jeu comme Lily ou bien du DLC Lifeline avec Sasquatch, on aurait aimé avoir des interactions avec eux. 
Si le scénario de State of Decay premier du nom était assez léger, il avait le mérite d'exister et de présenter des personnages classiques de la survie zombie, mais qui permettait malgré tout d'avoir un sentiment de progression. Ici globalement votre histoire se contentera d'éliminer les coeurs de pestes de la région et de réaliser la mission d'héritage de votre chef. Quatre types de missions d'héritage sont possibles en fonction du caractère du survivant que vous avez nommé chef du groupe. Pour ma part j'ai terminé le jeu en tant que seigneur de guerre et même si c'est drôle deux minutes d'être le tyran de la région, la manière dont cela est présenté n'est pas très intéressante. 

Bande-annonce de State of Decay 2 !

Un gameplay bien rodé

Ce qui fait la force de State of Decay 2 est bien entendu son aspect de la gestion dans son monde hostile. Ce qui est à noter en premier lieu c'est que le jeu dispose d'une prise en main rapide et au final assez facile tant que vous gérez bien votre barre d'endurance et votre équipement lors de vos sorties. 
Pour ce qui est des aspects de la gestion, State of Decay 2 reprend les mécaniques de son prédécesseur à savoir les réserves de nourritures, médicaments, essences et matériel, mais aussi le moral des survivants qu'il va devoir falloir gérer. Le tout ponctué par des événements aléatoires comme des attaques sur la base ou bien des loupés des survivants consommant de vos précieuses réserves. Le but du jeu va donc être de trouver un équilibre entre les besoins des survivants ce qui vous amènera à explorer de nombreuses fois une carte assez vaste aux différentes ambiances, mais aussi de choisir les bonnes améliorations de votre base afin de compenser certains manques de ressource. Sachant qu'il y a trois cartes de disponibles et ce qui permet donc une certaine rejouabilité. 

Un des aspects de la survie de State of Decay 2 que j'ai beaucoup apprécié et que certains testeurs ont peu aimé, à tort, c'est la consommation d'essence rapide des véhicules et les nuits qui sont très sombres. En effet pour ce qui est de la consommation de l'essence, cela permet d'avoir une certaine tension quand vous partez en exploration véhiculée, il faut bien prévoir votre trajet afin de ne pas tomber en panne au milieu d'une route infestées de zombies n'attendant qu'à dévorer votre mollet. Si les véhicules consommaient moins le jeu aurait été beaucoup trop simple. De la même manière les nuits noires font partie intégrante de l'immersion dans cette survie hostile. Eh oui si dans la vie vous sortez dans un lieu où il n'y a pas de courant et pas de perturbation humaine, rajoutons à cela un ciel couvert, et bien surprise la nuit vous ne voyez pratiquement rien. Un phénomène que le jeu retranscris bien et qui ajoute de la tension quand vous devez déambuler à la seule lumière de votre petite lampe de torche pour allez récolter des précieuses ressources. 

Danger qui est bien représenté aussi par le bestiaire du jeu et notamment les sauvages et les mastodontes. Deux monstres que vous allez devoir éviter à tout prix sauf si vous voulez tenter le diable en sachant que la mort des personnages est permanente et douloureuse quand vous avez passé plusieurs heures à faire monter ses caractéristiques. Cependant je regrette quand même un certain manque d'évolution du bestiaire ou du moins un ajout de nouveauté puisque tous ces zombies ont déjà été vu dans le jeu précédent. Seul rajout est celui des coeurs de peste et pestiférés (zombies aux yeux rouges), qui sur le papier est intéressant dans son mécanisme, mais demeure d'une part trop facile à éliminer et la possibilité de pouvoir créer des remèdes presque instantanés lui enlève toute notion de danger imminent. Je pense qu'il aurait été plus intéressant de faire en sorte que les survivants contaminés le soient définitivement sans moyen de se soigner. 

La mort vous fonce dessus !

Quelques bugs

Le jeu a eu très rapidement une réputation de jeu bugué et à la technique limitée. Il est vrai que quelques bugs ont ponctué mon aventure, mais étant très mineures pour la plupart. Le seul qui a été vraiment handicapant a été le fait que la mission héritage de mon premier chef ne s'est jamais déclenché et que j'ai dû l'exiler et en nommer un nouveau pour pouvoir terminer le jeu. Mais vraiment rien d'insurmontable et qui sera certainement corrigé d'ici là. On est pas au niveau d'un Kingdom Come Deliverance non plus. 
En terme de technique ce n'est pas une claque graphique, mais ça reste tout à fait joli et correct. Le sound design des armes et des coups est plutôt bon, tout comme le bruit des têtes de zombies qui explosent. 

Enfin, une musique est toujours présente, mais elle manque de caractère et reste bien trop discrète la plupart du temps. 

La peste sanglante aurait mérité d'être plus dangereuse !

En conclusion, State of Decay 2 est un jeu de survie zombie plutôt solide. Il reprend très bien les mécanismes qui ont fait le succès de son prédécesseur et la gestion de base reste toujours agréable. La survie n'est pas un long fleuve tranquille et entre les expéditions nocturnes et les zombies spéciaux, le glaive de la mort permanente n'est jamais loin. Le jeu aurait néanmoins mérité une meilleure narration qui aurait rompu la routine qui s'installe au bout d'une dizaine d'heures et une difficulté un peu plus élevée notamment vis à vis de la peste sanglante, ajout de cet opus. 

Ma note : Bien !

Barème de notation : Excellent - Très Bien - Bien - Moyen - Mauvais - Honteux