Supernatural Saison 15 de Andrew Dabb et Robert Singer : Adieu aux Winchester !

Après 17 ans à combattre les monstres, démons, anges et créatures mythiques, les frères Winchester accompagnés de l'ange Castiel, auront à affronter Dieu lui-même (Chuck), qui furieux d'avoir été une fois de plus défié, prend la décision de déclencher lui-même l'Apocalypse. En libérant les âmes et créatures de l'enfer, Dieu fait revenir les anciens ennemis que les frères ont combattus. Tandis que Jack, après avoir été tué par Dieu se réveille dans le Néant où il retrouve l'Ombre et La Mort.

Une affiche au design plutôt classe pour cette ultime saison !

Beaucoup d'émotions

Dire que j'ai ressenti beaucoup d'émotions vis-à-vis de cette ultime saison de Supernatural serait un doux euphémisme. Quinze longues années de show, quinze longues saisons à suivre les aventures de Sam et Dean, par la suite rejoint par Castiel, puis par Jack, cela laisse indubitablement des traces. L'annonce de la fin de la série avec cette quinzième saison a été une surprise, mais d'un autre côté quelle meilleure fin pour la série de terminer sur un affrontement avec Dieu lui-même. Oui, des larmes ont coulé lors de l'épisode 20. Oui, un pincement au cœur a été de plus en plus présent au fur et à mesure de l'avancée des épisodes et que le dernier se rapprochait. Un amour triste que la série a réussi à retransmettre tout au long des vingt épisodes que cela soit par les scénarios des épisodes, la réalisation ou le jeu des acteurs. On sent que Jared Padalecki (Vendredi 13, Walker), Jensen Ackles (Meurtres à la Saint Valentin, The Boys), Misha Collins et Alexander Calvert (Arrow) ont eu à cœur de donner le meilleur d'eux-mêmes tout au long de la saison afin de récompenser les fans qui ont été toujours présent derrière la série. 

Une dernière saison en apothéose ?

Cette dernière saison a tenu toutes ses promesses et a notamment réussi à boucler toutes ses intrigues. Peut-être d'une manière un peu rapide par moment comme par exemple le deal entre Castiel et le Néant, mais sans jamais le faire par-dessus la jambe. Certains épisodes ont même joué sur la corde nostalgique en offrant quelques chasses classiques des deux frères, mais toujours avec un grand soin dans la réalisation. La dernière scène de l'épisode 4 est très belle en terme de photographie et de lumière, une des plus belles que la série a offert sur les quinze saisons. 
Cette saison 15 n'est pas seulement une fuite en avant et une simple conclusion à suivre pour le spectateur, elle se permet également d'encore plus creuser le lore de la série en mêlant à la fois sa propre mythologie et un aspect meta. Une trouvaille de très bonne facture qui apporte beaucoup d'explications sur la série en elle-même et la réussite parfois insolente de ses protagonistes. Alors la série réutilise ses ficelles classiques dans la narration avec les fausses résolutions et les revirements de dernière minute de la part des Winchester, mais la dernière saison n'allait pas révolutionner la formule de ces aînées. Pas vraiment de surprise à ce niveau.
Que vous attendiez la résolution de la prédiction sur le destin de Rowena, la relation avec le Néant, l'affrontement avec Dieu, la présence d'Alexander Calvert dans le rôle de Jack alors qu'il est laissé pour mort à la fin de la saison 14 et n'importe quelle destinée d'un des personnages de la série, cette saison ne vous décevra pas. Globalement toutes les fins des personnages sont satisfaisantes. Même plus que cela, certaines font tirer des larmes au spectateur tant les personnages ont marqué de leur empreinte la série et que leurs dernières scènes sont écrites avec un amour réel pour le personnage que cela soit de la part des scénaristes, mais aussi des actrices et acteurs en question. Et pour une fois même l'affrontement final avec l'antagoniste de la saison tient toutes ses promesses, ce qui était la grande faiblesse des saisons précédentes. Tout n'est pas expédié en dix minutes et il y a une véritable montée en puissance qui se déroule tout au long de la saison pour atteindre son paroxysme dans les derniers épisodes.  Une montée en puissance qui profite pleinement d'un antagoniste de haute volée et parmi les plus intéressants de la série. Avec Chuck/Dieu, on est bien loin des Hommes de Lettres Britanniques ou d'Asmodeus, ici l'antagoniste bénéficie d'une bonne écriture avec un basculement toujours plus important dans la tyrannie et la fierté de soi, voir même dans du sadisme. La menace est réelle et pesante sur les héros, c'est clairement l'antagoniste dont on ne se débarrasse pas dans un claquement de doigt. C'est l'un des très bons points de la saison.

Une bande-annonce pleine de nostalgie !

Et l'épisode final ?   

L'une des réactions qui était évidemment à prévoir est le rejet, comme toujours, d'une partie des spectateurs pour l'épisode final de la série. Après avoir visionné l'épisode 19 qui voit la résolution du conflit entre les Winchester et Dieu, j'étais aussi très sceptique sur l'épisode 20 qui sentait l'épilogue qui s'étire beaucoup trop en longueur. Force est de constater que cela n'a pas été le cas et cet épisode a pris à contre-pied à peu près tout ce que j'avais pu imaginé. 
Cet épisode a le mérite de mettre un terme aux arcs narratifs de Dean et Sam d'une manière surprenante aux premiers abords, mais satisfaisante avec réflexion. Clairement, ces fins n'ont rien d'épique, mais comme on nous le répète depuis quinze saisons que les chasseurs ne disparaissent pas dans la gloire, on ne devrait pas en être surpris. La plus grande victoire pour un chasseur est de mourir de vieillesse dans leur lit, événement aussi rare que précieux. Les dialogues entre Dean et Sam dans cet épisode sont tous émouvants au possible  tout en conservant une simplicité touchante et à moins d'avoir un cœur de pierre, je crois qu'il est impossible de ne pas avoir au moins les yeux humides lors d'une scène en particulier. 
Si on veut vraiment chercher la petite bête, on peut juste relever le maquillage qui doit vieillir un des personnages qui n'est pas très convaincant comme très souvent quand on utilise ce procédé. Si des productions telles que Harry Potter ou Hunger Games n'ont pas réussi à produire quelque chose de crédible, ce n'est malheureusement pas Supernatural qui réussira cet exploit technique. Est-ce que cela gâche cet épisode ? Pas du tout. 
Effectivement, le final a quelque peu souffert de la situation sanitaire et normalement je pense qu'on aurait dû assister à une grande réunion avec tous les personnages importants de la série, mais même sans cela tout fonctionne très bien dans ce final. Le frisson était présent quand la cover de la chanson culte de la série, Carry on Wayward Son, par le groupe Néoni débute et qu'on réalise qu'on assiste aux dernières minutes de la série. 
Même si on aimerait que la série dure éternellement, il est temps de lui dire au-revoir et d'apprécier ces quinze années passées en sa compagnie à suivre avec plaisir les aventures des frères Winchester. 

Il est temps de dire au-revoir à Sam, Dean, Castiel et Jack !

En conclusion, cette quinzième et dernière saison de Supernatural tient toutes ses promesses et apporte les dernières réponses aux intrigues encore ouvertes tout en mettant un point d'honneur à conclure le parcours de chacun de ses personnages. La saison possède l'un des meilleurs antagonistes de la série qu'elle sait très bien mettre en valeur tout au long des épisodes jusqu'à la montée en puissance des derniers épisodes. Cette ultime saison offre de la mythologie, de l'action et surtout beaucoup d'émotions. Beaucoup de larmes ont été versées au fur et à mesure que les épisodes ont avancé jusqu'à un final émouvant et assez juste. Beaucoup d'amour de la part des acteurs, des scénaristes et de toute la production transcrit derrière cette ultime saison. Une réussite à la hauteur de la réputation de la série et de sa longévité. 

Ma note : Excellent !

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