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Blog où je vous donne mon avis sur des films, des séries, des livres et des jeux vidéo. N'hésitez pas à réagir et à partager votre opinion dans le respect de tous bien sûr.

10 Cloverfield Lane de Dan Trachtenberg : Un plaisir d'être enfermé !

Une jeune femme se réveille dans une cave après un accident de voiture. Ne sachant pas comment elle a atterri dans cet endroit, elle pense tout d'abord avoir été kidnappée. Son gardien tente de la rassurer en lui disant qu'il lui a sauvé la vie après une attaque chimique d'envergure. En l'absence de certitude, elle décide de s'échapper...

Date de sortie : 2016
Actrices et acteurs : Mary Elizabeth Winstead, John Goodman, John Gallagher Jr.
Scénario : Josh Campbell, Matthew Stuecken, Damien Chazelle
Musique : Bear McCreary
Durée du film : 103 minutes
Budget : 15 millions de dollars
Nationalité : Etats-Unis

Affiche de 10 Cloverfield Lane !

Affiche de 10 Cloverfield Lane !

En préambule, il est important de préciser qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu Cloverfield avant cet opus, l'univers Cloverfield présente des personnages au mauvais endroit, au mauvais moment qui vont vivre une histoire en one-shot et qui ne sont liés que vaguement par des clins d'œil dans les différents films. Après le found footage dans Cloverfield, ce 10 Cloverfield Lane nous embarque dans un thriller à huis-clos.

Un thriller prenant

Le huis-clos est toujours un genre compliqué à mettre en scène dans un film et beaucoup s'y cassent les dents. Sur le papier, cela a l'air simple, mais faire en sorte que cela ne soit pas d'un ennui total ou crédible est un challenge des plus ardus. Une difficulté que 10 Cloverfield Lane réussit haut la main. Le film met en scène des péripéties tout à fait crédible dans son univers. On est jamais dans la surenchère, mais plutôt face à des problématiques concrètes comme par exemple une ventilation qui se bloque. Rien d'exceptionnel là-dedans, mais grâce à un rythme maîtrisé et une réalisation intelligente tout cela prend des proportions bien plus imposantes. 10 Cloverfield Lane est de manière générale une formidable montagne russe émotionnel qui alterne avec brio tension et calme. Le scénario distille ses clefs avec parcimonie et intelligence. On passe très souvent d'une théorie à une autre et l'emphase est totale avec le parcours émotionnel de Michelle, l'héroïne. 
La force du film réside également dans la très bonne écriture des personnages et leur interprétation. Les personnages sont très humains et crédible dans leur réaction. Le fait que Michelle soit dans le déni au début est parfaitement compréhensible vu qu'elle arrive dans le bunker dans une action qui ressemble à un kidnapping. Là où beaucoup de scénarios l'aurait continuellement fait douter, dès que des preuves arrivent elle révise son jugement. Elle est intelligente, forte, mais également avec des faiblesses. Ce passage dans le bunker va l'amener à affronter ses faiblesses. De la même manière le personnage de Howard est trouble : parfois terrifiant et parfois sympathique. Tout comme Michelle le spectateur ne sait jamais sur quel pied danser avec ce dernier. La force de ses personnages vient également des interprétations magistrales de la part de leurs acteurs et actrices à savoir Mary Elizabeth Winstead (Birds of Prey ; Boulevard de la mort) pour Michelle et John Goodman (Kong : Skull Island ; Atomic Blonde) pour Howard.
Seule petite faiblesse avec le personnage de Emmet interprété par John Gallagher Jr (Westworld ; Pas un bruit) qui a moins de choses à raconter et forcément est moins intéressant que les deux autres. Ainsi que la fin du film qui n'est pas mauvaise, mais j'aurais préféré conserver le doute jusqu'à la fin sur les propos de Howard. Le film apporte clairement une réponse à sa problématique et malheureusement cela manque un peu d'impact. Même si je comprends bien que cette fin est là pour montrer que Michelle a vaincu ses faiblesses et vit l'aboutissement de son évolution, mais je ne peux que déplorer un manque de mystère pour une licence qui en joue à ce point dans son marketing. 

Une technique efficace

Si le scénario et les personnages sont très bons, c'est également le cas de la réalisation. La réalisation de Dan Trachtenberg ne cherche jamais la surenchère, mais par sa simplicité efficace livre une très belle production. Le réalisateur joue parfaitement avec son espace confiné pour faire ressentir toute la tension du film, mais aussi ses moments de légèreté avec des cadres qui s'aèrent dans ces moments. La caméra virevolte dans les endroits exigus ou passe au-dessus des murs pour bien nous faire comprendre que l'intimité et la discrétion de l'héroïne est toute relative. 
Le film joue bien avec son mixage son pour faire ressentir le sentiment d'enfermement et de tension. Cela passe par exemple par le bruit d'une ventilation qui crachote qui sature un peu l'ambiance annonçant l'arrivée potentielle d'un danger : un manque d'air ou autre chose ? 
Le tout est très bien accompagné par les compositions de Bear McCreary (God of War ; Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir) qui comme le scénario et la réalisation manie à merveille les différentes ambiances : mystère, tension ou légèreté. 

Une très bonne bande-annonce pour 10 Cloverfield Lane qui en montre peut-être juste un peu trop !

En conclusion, 10 Cloverfield Lane offre un excellent thriller à huis-clos avec des personnages attachants et très bien interprétés. Le film manie bien ses thématiques et le développement de ses personnages pour nous entraîner dans une véritable montagne russe émotionnelle. Le tout est bien supporté par une technique efficace et en toute simplicité.

Ma note : 4.5 sur 5 !

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