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Blog où je vous donne mon avis sur des films, des séries, des livres et des jeux vidéo. N'hésitez pas à réagir et à partager votre opinion dans le respect de tous bien sûr.

Resident Evil : Survivor de Tose Software : Une purge !

Resident Evil : Survivor est un jeu de tir et d'action sur Playstation. Dans cet épisode vous incarnez un personnage amnésique et bloqué sur une île. Victime d'un terrible accident d'hélicoptère et totalement désespéré, il vous faudra abattre un bon nombre de zombies et résoudre de multiples énigmes pour arriver au dénouement, mais surtout pour rester en vie. Ce soft est exclusivement solo.

Support : PS1 / PC
Date de sortie : 2000
Genre : FPS
Editeur : Capcom et Eidos Interactive
Durée de vie : 2h

Jaquette de Resident Evil : Survivor

Jaquette de Resident Evil : Survivor

Après trois épisodes d'excellentes qualités, un dernier opus de la série vient conclure l'arc Resident Evil sur PS1. Ce quatrième et dernier jeu est un spin-off intitulé Survivor et autant le dire tout de suite c'est un désastre sur tous les points. Particularité de ce jeu, en plus de ne pas être développé par Capcom, c'est qu'il s'agit d'un FPS, vendu en bundle au Japon avec un pistolet et sans en Europe et en Amérique suite à la tuerie de Columbine.

Parlons directement de l'aspect technique du titre puisque c'est ce qui saute immédiatement aux yeux des joueurs et joueuses dès les premières secondes. Resident Evil : Survivor est laid à pleurer. Resident Evil était jusque là synonyme de vitrine technologique, Survivor en est bien loin. Les textures sont grossières au possible, l'arrière-plan du décor est très souvent représente par un immense voile noir pour cacher la misère technique, les éléments du décor sont souvent des textures plates et les zombies sont plus moches que dans le premier jeu. La musique lorsqu'elle n'est pas inexistante, offrant ainsi de très longs moments d'austérité auditif, elle est tout simplement inadéquate avec par exemple des pistes qui ressemblent à de la techno lors des phases de tir, tout le contraire d'une ambiance pesante et angoissante. Enfin le sound design est en régression : les armes n'ont aucune pêche, les explosions sont d'une faiblesse et ne parlons même pas du bruit des zombies qui sont d'un ridicule. Le mixage des dialogues n'est pas en reste, qui par ailleurs sont complètement à la ramasse, avec des variations peu agréable dans le son et des échos qui apparaissent de nul part par moment. Il faudra également m'expliquer pourquoi les soldats d'Umbrella font des bruits de guépard lorsqu'ils meurent. 

Passons au gameplay qui est également une catastrophe sur toute la ligne. Déjà le jeu est d'une lourdeur abyssale. Autant on a l'habitude d'être moqueur des premiers jeux de la licence en parlant de personnages se déplaçant tel un camion, Resident Evil : Survivor fait bien pire. C'est un paquebot qu'on dirige à ce niveau, et le moindre déplacement est pénible au possible. C'est extrêmement long et manette en main cela se ressent parfaitement. Une mollesse qu'on retrouve également dans les phases de tir où l'action n'arrive jamais à être dynamique. Le feeling des armes est inexistant. C'est un encéphalogramme plat du fun. 
Le jeu se termine en 2h, mais le ressenti est de 10h de non-fun. D'autant plus que le jeu doit se faire d'une traite. En effet il n'y a pas de sauvegardes. Vous avez trois continue et c'est tout pour en voir le bout. Autant le début du jeu est assez facile, mais plus vous vous approchez de la fin plus la difficulté augmente de manière atroce jusqu'à un boss final presque impossible. La difficulté de ce boss ? Sa vitesse qui est largement supérieure à la notre. Il est presque impossible d'éviter les coups et si vous avez le malheur de vous retrouver à court de munitions et de soins à ce moment c'est le game over assuré et c'est reparti pour se refarcir tout le jeu. Merci les save state qui m'ont permis d'en voir le bout. Le jeu tente également d'inclure de la rejouabilité en laissant assez tôt au joueur le choix de trois directions différentes. Sur le papier cela pourrait être intéressant, même si je doute que qui ce soit puisse avoir envie de refaire deux fois le jeu. Malheureusement même cette mécanique n'est pas aboutie. Puisque les trois chemins se rejoignent assez vite et toute la seconde moitié du jeu est commune à chacune des routes. 
Enfin quelques mots sur l'histoire du jeu qui est juste idiote. On est même pas sur de la série B ou Z, c'est extrêmement mal écrit. Bon déjà le cliché du personnage amnésique, on lève les yeux au ciel, mais la volonté de brouiller les pistes sur son identité qui est réalisée avec des gros sabots achève de tuer tout intérêt pour celle-ci. De plus, on nous sert un antagoniste vraiment très vilain qui torture des enfants avec plaisir. Vive la subtilité, même si ce n'est pas le dicton de la licence on a quand même jamais atteint un niveau pareil. 

Il n'y a vraiment rien à sauver dans Resident Evil : Survivor. 

Longplay sur le jeu si vous souhaitez satisfaire votre curiosité

En conclusion, Resident Evil : Survivor est un horrible jeu qui se base uniquement sur une licence connue pour vendre un produit honteux. Sur le point de vue technique le jeu est moche, le sound design est horrible et les musiques inadéquates. Au niveau du gameplay tout est mou et d'une lenteur infinie, une fausse promesse de rejouabilité, une difficulté atroce sur la fin et une idée horrible d'obliger les joueurs et joueuses à terminer le jeu d'une traite. Pour couronner le tout, l'histoire est d'une idiotie sans nom. Un jeu à fuir à tout prix !

Ma note : Honteux !

Barème de notation : Excellent - Très Bien - Bien - Moyen - Mauvais - Honteux

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