Blog où je vous donne mon avis sur des films, des séries, des livres et des jeux vidéo. N'hésitez pas à réagir et à partager votre opinion dans le respect de tous bien sûr.
Ces chroniques ont pour objectif de faire un point sur mes lectures mensuelles et de livrer des notes très brèves en guise d'avis. Certains de ces avis sont ou seront développés dans des articles plus longs et détaillés qui seront accessible par un lien. D'autres non parce que soit je n'ai rien de neuf à apporter sur l'oeuvre en question ou tout simplement je ne veux pas en faire une promotion même à mon mince niveau.
Horizon Funèbre de Daniel José Older (2022)
Synopsis : Après avoir subi des pertes catastrophiques, la République semble enfin avoir mis en fuite les Nihil, et une lueur apparaît au bout du tunnel. Mais cet espoir est brutalement douché par les échos d'une attaque menée par les cruels pillards sur le monde cosmopolite et industriel de Corellia, au cœur du Noyau.
Les Maîtres Jedi Cohmac Vitus et Kantam Sy, ainsi que les Padawans Reath Silas et Ram Jomaram sont envoyés sur place pour enquêter. Tandis que les maîtres empruntent les voies diplomatiques, les apprentis font équipe avec Crash, une jeune spécialiste de la sécurité, pour infiltrer l'élite de la planète. Toutefois, leur mission s'avère plus dangereuse que prévu.
Car ce qu'ils découvrent sur Corellia semble faire partie d'un plan plus vaste qui pourrait conduire l'Ordre Jedi à sa plus cuisante défaite…
Avis rapide : Dernier roman de la phase I de la Haute République, Horizon funèbre de Daniel José Older est un franc succès. Il livre avec ce roman un récit à la fois très émotionnelle dans sa première partie avec beaucoup de développement de personnages et d'introspection. Un peu tout ce qui pouvait manquer dans la construction de ses personnages dans les comics se retrouvent mis dans ce roman et tout de suite ils sont infiniment plus intéressants. Il s'approprie très bien également ceux créés par d'autres auteurs comme Cohmac et Reath, notamment le maître Jedi qui a un développement intéressant. Les nouveaux comme Crash et son équipe sont assez attachant et fonctionnent bien. De plus, le roman travaille une notion seulement évoqué ou abordé rapidement dans la prélogie sur la déchirure personnelle de chacun des Jedi entre leurs préceptes et la réalité des événements qui se déroulent dans la galaxie. Le roman offre une panoplie de réactions diverses et bien construites. Son dernier tiers est de la pure action et offre de l'épique à souhait, à la hauteur de la bataille de Valo. Une bonne tension se dégage des événements, c'est intense et offre une bataille terrestre de grande ampleur. L'intrigue est bien rythmée grâce aux différents points de vues et effleure par moment une dimension sociale plus poussée faisant des Jedi des défenseurs du peuple contrairement aux politiciens. C'est très léger et mériterait d'être plus approfondi, mais disons que ça peut être un bon début. Seul léger bémol sur le début avec un humour un peu lourdingue, Daniel José Older n'est pas drôle même s'il se le pense au vu des comics et de ce roman. Heureusement cela disparaît assez vite. Attention par ailleurs à avoir lu au moins les comics La Haute République Les Aventures, les liens sont très forts et certaines scènes reviennent dans le roman mais avec un autre point de vue.
Avis détaillé : Avis sur Horizon Funèbre
Note : Excellent !
L'Epreuve : La Terre Brûlée de James Dashner (2010)
Synopsis : Pour Thomas, la sortie du Labyrinthe devait être comme une renaissance. Mais aucun des survivants n'imaginait quel genre de vie les attendait dehors.
Thomas en était sûr, la sortie du labyrinthe marquerait la fin de l'épreuve. Mais, à l'extérieur, il découvre un monde ravagé. La terre est dépeuplée, brûlée par un climat ardent. Plus de gouvernement, plus d'ordre... Et des hordes de gens infectés, en proie à une folie meurtrière, errent dans les villes en ruines.
Au lieu de la liberté espérée, Thomas se trouve confronté à un nouveau défi démoniaque. Au coeur de cette terre brûlée, parviendra-t-il à trouver la paix... et un peu d'amour ?
Avis : Que dire de ce deuxième volume de la série Labyrinthe ou l'Epreuve (son nom pour la version littérature) ? C'est vraiment mauvais à tous les niveaux. L'univers et sa cohérence n'a plus aucun sens. Les technologies sont beaucoup trop avancées pour ne pas être capable de produire des simulations sans utiliser de cobayes. Les technologies dans le roman défient littéralement les lois de la physique, à ce niveau on peut pratiquement tout faire. Le virus de la Braise se transmet de manière naturelle, certainement aéroporté, ce qui fait des zones de quarantaine une tentative vouée à l'échec, la preuve avec certains fondus qui déclarent avoir été viré par le WICKED des zones sûrs après détection du virus, c'est que leur mesure ne fonctionne pas. Braise qui n'est finalement pas si terrible que décrit. WICKED qui intervient en plein milieu de l'épreuve pour sauver Thomas qui est blessé mortellement, donc on en a rien à faire des règles et donc pourquoi avoir autant de cobayes s'il y en a qu'un seul qui vous intéresse. Avec le niveau technologique, vous aurez largement de quoi le mettre dans une simulation pour obtenir ce que vous voulez d'autant que l'organisation ne cesse de se vanter de pouvoir tromper les sens de ses cobayes de manière parfaite et imperceptible. Des incohérences scénaristiques arrivent de partout, les tatouages alors qu'il est décrit que Thomas est plus ou moins conscient toute cette nuit, le comportement de Teresa qui n'a ni queue, ni tête, l'implication d'Aris qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Pendant une bonne partie du roman, j'étais plutôt satisfait de l'absence de Teresa parce que bon il est préférable de n'avoir aucun personnage féminin qu'un traitement aussi lamentable que dans le premier tome, mais ce n'était sans compter sur Brenda qui a pour principale trait de caractère d'avoir chaud au cul et d'être une allumeuse. Quand je lis les romans j'essaye de ne pas faire de comparaison avec les films, mais alors Jorge qui se trouve être un bouffon saltimbanque caïd je ne peux pas. Rendez moi Giancarlo Esposito et la Brenda du film et tous les autres personnages en fait. Aucune tension au niveau des personnages qui meurt, le groupe de départ est bien trop important et comme Thomas est un égoïste qui ne se préoccupe que de trois ou quatre personne, on ne connaît pas la plupart de ceux qui meurent. Autre élément énervant, la non évolution des personnages. Ils n'ont absolument pas changé malgré les épreuves, ils restent tous plus ou moins détestables. Rien ne va que cela soit dans les personnages, l'univers et le scénario. Aucune contestation des actes de WICKED, tout est accepté et les personnages se contentent d'aller de péripéties en péripéties sans aucune évolution. Un livre à fuir !
Note : Mauvais !
Le Grand Quand de Alan Moore (2024)
Synopsis : Londres, 1949. Jeune homme désargenté, Dennis Knuckleyard vit et travaille dans une librairie d'occasion. Bien qu'aspirant écrivain, il mène une existence passablement ordinaire. Jusqu'au jour où sa patronne l'envoie chercher des livres rares chez un étrange bibliophile paranoïaque. Dennis comprend que l'un d'eux, Une promenade dans Londres, par le Révérend Thomas Hampole, n'existe pas : il s'agit d'un texte imaginaire figurant dans un roman, réel celui-ci, écrit par un autre auteur. Si Hampole et son ouvrage sont inventés, comment ont-ils pu se retrouver entre les mains de Dennis ?
Dennis découvre alors qu'ils proviennent de l'autre Londres, le Grand Quand, une version de la ville située au-delà du Temps où tous les aspects de son histoire, depuis ses origines jusqu'à sa disparition, se manifestent. Là, les époques se mélangent, les réalités et les irréalités se fondent, et des notions telles que le Crime et la Poésie s'incarnent en des êtres terrifiants et merveilleux. Et si Dennis ne rapporte pas le livre dans cet autre Londres, c'est la mort qui l'attend.
Ainsi débute son périple dans l'autre Londres. Afin de restituer le livre irréel, Dennis doit plonger dans les bas-fonds occultes de la ville, où il va rencontrer une tribu excentrique de sorciers et de gangsters, ainsi que Grace Shilling, une prostituée qui accepte de l'aider ; le prince Monolulu, un célèbre pronostiqueur hippique prétendant être un prince abyssinien ; ou encore Jack Spot, un truand impitoyable cherchant à s'assurer le contrôle de la pègre. Mais en pénétrant dans le Grand Quand, Dennis se retrouve au coeur d'une série d'événements explosifs, qui risquent de changer à jamais les deux Londres...
Avis rapide : Roman d'urban fantasy, Le Grand Quand laisse une impression d'aventure sympathique, mais qui avait le potentiel d'être plus impactante. Alan Moore a une idée très intéressante avec son autre Londres où les idées et concepts prennent vie, le tout mêlé à un temps inexistant et où toutes les versions de la ville se superposent les unes sur les autres. Les quelques passages dans ce lieu revêtissent indéniablement un aspect mystique et envoûtant. Malheureusement, le lieu n'est pas assez exploité, nos passages en son sein bien trop courts et les interactions du personnage principal, Dennis, avec le Grand Quand, assez limité. Dennis qui est un personnage à la fois intéressant et un peu faiblard pour tenir une aventure. Intéressant dans son aspect de la désillusion de la vie et d'une apathie post seconde Guerre Mondiale, mais en tant que héros de roman il apporte pas énormément et n'évolue presque jamais. Dennis est pratiquement passif dans cette aventure et laisse faire aux autres toutes les actions et décisions. Finalement les personnages intéressants sont tous ceux qui gravitent autour de lui, qui sont évidemment avec Moore tous des marginaux de la société, mais qui ont de véritables valeurs, sont attachants et généreux. Evidemment que tout au long du roman, on retrouve les thématiques habituelles de Moore (mysticisme, société de classes ...). Le Grand Quand est pratiquement une fresque d'impressions de la pauvreté et de la marginalité dans le Londres de la fin des années 1940 dans laquelle se déroule une péripétie un peu annexe. Le cœur du scénario est intéressant, mais il est résolu très rapidement et bien trop facilement comme s'il n'était qu'un prétexte pour l'auteur afin qu'il s'amuse à décrire le Londres qu'il imagine et ses personnages. L'écriture de Moore est assez particulière, virevoltant entre un langage très soutenu (ça faisait longtemps que je n'avais plus eu besoin de rechercher des mots dans un dictionnaire) et quelque chose de très familier. Il fait de longues phrases avec beaucoup de métaphores aux références très souvent pointues et diverses, ce qui fait que par moment on ne voit pas trop ce qu'il veut dire. Il faut vraiment lire ce roman dans un calme absolu parce que la moindre déconcentration vous fait perdre le fil. Le Grand Quand c'est une aventure sympathique, voir plaisante, mais qui n'exploite pas à fond son potentiel. Est-ce dû au fait que c'est un premier volume ? Possible d'autant plus qu'un élément un peu mystérieux apparaît sur la fin sans jamais avoir d'impact sur le récit et dans ce cas le livre constitue une introduction intéressante à son univers.
Avis détaillé : Avis sur Le Grand Quand
Note : Bien !