Chroniques de lectures : Février 2025

Ces chroniques ont pour objectif de faire un point sur mes lectures mensuelles et de livrer des notes très brèves en guise d'avis. Certains de ces avis sont ou seront développés dans des articles plus longs et détaillés qui seront accessible par un lien. D'autres non parce que soit je n'ai rien de neuf à apporter sur l'oeuvre en question ou tout simplement je ne veux pas en faire une promotion même à mon mince niveau.

Murtagh de Christopher Paolini (2023)

Synopsis : Un traître…
Un dragon…
Une nouvelle épopée…

En Alagaësia, des mois se sont écoulés depuis la chute du tyran Galbatorix. Murtagh le Dragonnier et son dragon Thorn sont toujours considérés comme des traîtres et des meurtriers, car le royaume ignore l’aide qu’ils ont apportée à Eragon et Nasuada. Ils vivent en parias, à l’abri des regards. Mais la rumeur d’étranges évènements, aux confins de l’Alagaësia, ravivent de douloureux souvenirs pour Murtagh et Thorn. Et nul ne peut se soustraire à son destin. Commence alors pour nos héros un voyage épique à travers des terres à la fois familières et inexplorées. Confrontés à des ennemis aussi terrifiants qu’imprévisibles, ils auront besoin de courage et d’espérance. Car une mystérieuse puissance œuvre dans l’ombre…

Avis rapide : Autant je n'ai pas été convaincu par la pertinence du recueil de nouvelles, autant Murtagh est une bonne nouvelle aventure dans l'univers de l'Alagaësia, apportant de nouvelles thématiques et danger. Le roman a deux points forts que sont la relation Murtagh/Thorn et la nouvelle menace qui se dévoile un peu. Parce que oui si le scénario a une certaine conclusion, il n'est pas pour autant achevé et des suites arriveront très certainement. Il est plaisant de voir comment Murtagh et Thorn vivent leur exil suite à leurs actes dans la quadrilogie, comment ils essayent de se reconstruire et de s'aider mutuellement. Bon Murtagh reste parfois très enfermé dans son cliché d'ado torturé et sa colère contre Eragon largement hors de propos. Malgré cela il est intéressant de voir cet acte de reconstruction et d'en apprendre plus sur le passé des deux personnages. La nouvelle menace est également intéressante de par la dangerosité qu'elle représente et son aspect très ancien. En revanche, il aurait été plus intéressant d'en faire une menace autre que celle qui tirait les ficelles dans l'ombre durant la première quadrilogie alors qu'aucun indice n'était présent, cela fissure la crédibilité de l'histoire. Surtout que vu la menace présentée, on aurait dû en voir des signes si elle était réellement en train de s'activer dans l'ombre. L'écriture de Paolini reste toujours agréable et on enchaîne les chapitres avec plaisir. Néanmoins, le livre aurait mérité de subir un petit élagage tant par moment il traîne en longueur. Quelques facilités scénaristiques parsèment un peu trop le récit que cela soit pour mettre en danger Murtagh ou le sauver. Une bonne aventure, agréable à lire, mais pas la meilleur du cycle de l'Alagaësia. 

Avis détaillé : Avis sur Murtagh

Note : Bien !

L'Epreuve : Le Remède Mortel de James Dashner (2011)

Synopsis : Le WICKED a tout volé à Thomas : sa vie, sa mémoire et maintenant ses seuls amis. Mais l'épreuve touche à sa fin. Ne reste qu'un dernier test...Terrifiant.
Cependant, Thomas a retrouvé assez de souvenirs pour ne plus faire confiance à l'Organisation. Il a triomphé du Labyrinthe. Il a survécu sur la terre brûlée. Il fera tout pour sauver ses amis, même si la vérité risque de provoquer la fin de tout.

Avis : Je suis arrivé à un stade où je ne m'énerve plus, tant ça reste constant dans la nullité. Les personnages n'ont absolument pas évolué en trois tomes et restent toujours insupportables et détestables dans leur attitude. La cohérence technologique de l'univers n'a toujours aucun sens, entre le transplat qui littéralement te téléporte et le fait que le WICKED est capable d'installer des modules sur le cerveau ayant la capacité de contrôler des personnes, de donner des capacités télékinésiques et de faire perdre la mémoire, mais qu'avec tout ça ils sont pas foutus de créer un modèle cérébral et des prélèvement sans passer par la torture d'enfants et la biopsie à crâne ouvert. Je n'y crois pas. Tout comme je ne crois pas au fait que Thomas soit intelligent, comme tous les personnages passent leur temps à répéter, il est idiot et se fout continuellement dans le pétrin à cause de son manque de réflexion. Désolé de le dire ainsi, Thomas est con comme un balai et tout l'arc Denver ne fait que me donner raison. Les péripéties sont créés artificiellement avec des ficelles scénaristiques plus énormes que les bras de Katy O'Brian dans Love, Lies, Bleeding. Les rapports entre les personnages et les moments émotions sont forcés au possible et évidemment ne fonctionnent pas. On passera également sur la cohérence qui fait que des ados arrivent à renverser une agence intercontinentale en une semaine et qu'elle avait tous ces plans et personnel dans un seul lieu. Enfin bref je pourrais énumérer une liste interminable de choses qui ne vont pas dans ce roman, mais je me contenterai d'exprimer mon soulagement d'avoir terminé cette trilogie que j'oublierai bien vite, si ce n'est cette petite sensation d'énervement en pensant à son nom.

Note : Mauvais !

La Voie de la Duperie de Justina Ireland et Tessa Gratton (2023)

Synopsis : Dalna, planète de la Bordure Extérieure, est au centre d'une enquête Jedi visant à retrouver un artefact de la Force qui a été volé. Zallah Macri et son Padawan, Kevmo Zink, arrivent sur ce monde pastoral afin de suivre la piste d'un groupe de missionnaires : la Voie de la Main ouverte. Les membres de cette communauté pensent que la Force doit être libre et que personne ne doit l'utiliser, pas même les Jedi. Marda Ro est l'une de ces fidèles, une jeune femme qui rêve de quitter Dalna pour diffuser la parole de la Voie à travers la galaxie. Quand Marda et Kevmo se rencontrent, leur connexion est instantanée et électrique – jusqu'à ce que la jeune fille découvre qu'il est un Jedi...

Avis : Roman ouvrant la phase II de la Haute République, La Voie de la duperie offre une très bonne histoire qui propose une ambiance bien différente en ce qui concerne certaines approches scénaristiques et la Force. Dans ce roman, nous passons beaucoup de temps au sein d'une secte centrée sur le respect de la Force et du don librement consenti, ce qui nous permet d'avoir bien des réflexions sur les Jedi et la force mystique principale de Star Wars avec un oeil nouveau. Marda Ro est une très bonne illustration de l'emprise mentale d'une secte, mais sans tomber dans un cliché abrutissant. Personnage particulièrement intéressant que cela soit dans son développement psychologique, mais aussi ses objectifs et son rapport avec les autres personnages. Elle forme un bon duo avec le padawan Kevmo, notamment sur leurs interrogations sur leur foi respectif au contact de l'autre. Leur coup de foudre et la puissance de leurs émotions les rend par ailleurs très mignon dans le développement de leur sentiment. Préquelle à la phase I, plusieurs éléments centraux de celles-ci apparaissent et tease des développements plus importants au cours de cette phase, et pour l'instant les pistes s'avèrent prometteuses. La dernière partie du roman est sujet à de nombreux retournements de situations, certains prévisibles, d'autres moins, mais toujours plutôt bien amenés. L'écriture des deux autrices rend la lecture très agréable et fluide. Un très bon roman pour débuter cette phase II de la Haute République. 

Note : Très Bien !

Hunger Games de Suzanne Collins (2012)

Synopsis : Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix.
Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...

Avis : Relecture en vue de découvrir le quatrième tome de la saga, j'ai été agréablement surpris de constater que la lecture était toujours aussi plaisante et captivante treize ans plus tard. Le livre possède un excellent rythme et surtout va à l'essentiel pour enchaîner ses événements. Il n'a jamais de surplus, ni même de longueur. Dès le premier tome, on ressent un univers vaste et vivant qui se dévoile par petites touches et insérées de manière intelligente dans le scénario. A chaque fois qu'un nouvel élément est introduit, il constitue un rajout sur l'univers. Un univers qui est paradoxalement très dur et violent, mais sans jamais insister sur cet aspect puisqu'à la première personne donc semble normal à son héroïne. Le personnage de Katniss est très appréciable à suivre, ses motivations sont simples, mais bien mises en scène, tout comme ses tourments intérieurs face aux événements et personnages. Katniss n'est pas du tout tourné vers le triangle amoureux qui se dessine comme c'est l'habitude dans ce genre de littérature, elle se questionne évidemment sur ses sentiments, mais sans jamais s'appesantir et seulement en regard de ce qu'elle doit faire pour survivre. Enfin, l'écriture est très fluide et plaisante à lire, l'autrice se révèle très bonne dans les moments émotions et difficile de ne pas avoir les larmes aux yeux dans certains passages. 

Note : Excellent !

Le jeu du chuchoteur de Donato Carrisi (2019)

Synopsis : En pleine nuit d'orage, l'appel au secours d'une famille. Autour de leur maison, un homme à capuche qui rôde. La police n'arrive qu'au petit matin. Le spectacle d'un carnage : du sang partout. Mais aucun corps. Ni parents. Ni enfants.
Mila, experte en enlèvements, ne voulait plus du tout enquêter mais tout porte à croire que le Chuchoteur est de retour.
Mila n'a pas le choix : Il faut à tout prix l'empêcher de frapper à nouveau.

Avis : Peu emballé par la saga du Chuchoteur de Donato Carrisi, j'étais curieux de voir si la suite arriverait à relever le niveau et c'est encore pire. L'une des qualités des romans de Carrisi est de proposer une idée de départ toujours intéressante mais qui avait tendance à s'essouffler très vite, là on a même pas le droit à ce petit bonbon. Tout simplement parce que mettre au centre de son récit un jeu vidéo quand on y comprend rien, c'est vraiment pas l'idée du siècle. Donato Carrisi ne connaît rien à l'univers du jeu vidéo et il étale son ignorance totale sur presque 400 pages. On passe son temps à déconnecter du récit parce qu'à chaque passage du jeu on ne peut que relever les incohérences et les inexactitudes de l'auteur. Le jeu tel que présenté dans le roman relève de la science fiction tant il est magique dans son concept et son influence. Malheureusement, il n'y a même pas que cela qui ne tourne pas rond dans ce roman. L'auteur livre un discours de pur boomer sur Internet et les réseaux sociaux. Et son intrigue globale n'a ni queue, ni tête, simple prétexte pour mettre en danger son héroïne pour provoquer de faux frissons d'inquiétude. Le plan du Chuchoteur, qui contrairement à ce qui est écrit dans la quatrième couverture n'est pas le même qu'avant sinon ce n'est vraiment pas cohérent, n'a vraiment aucun sens et paraît très alambiquée pour pas grand chose. D'autant plus qu'il est toujours traité comme une créature magique, l'auteur pousse ses capacités bien trop loin pour être crédible. Seul point positif de ce roman, c'est que l'auteur a réussi à résister à la tentation de coller une amourette forcée à son personnage principal comme dans les deux premiers romans où elle apparaît. 

Note : Mauvais !