Blog où je vous donne mon avis sur des films, des séries, des livres et des jeux vidéo. N'hésitez pas à réagir et à partager votre opinion dans le respect de tous bien sûr.
Ces chroniques ont pour objectif de faire un point sur les films et séries que j'ai vu et de livrer des notes très brèves en guise d'avis. Certains de ces avis sont ou seront développés dans des articles plus longs et détaillés qui seront accessible par un lien. D'autres non parce que soit je n'ai rien de neuf à apporter sur l'œuvre en question ou tout simplement je ne veux pas en faire une promotion même à mon mince niveau.
Ad Astra de James Gray (2019)
Synopsis : L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine, et notre place dans l’univers.
Avis : Un film dont la science-fiction est finalement assez accessoire et sert de contexte pour livrer une introspection de son personnage principal et de sa relation avec son père. Un peu trop poseur dans cet aspect, on a plus souvent l'impression d'être face à une dissertation que face à un véritable récit. Néanmoins l'emballage science-fiction est très bon avec un univers futuriste crédible que ce soit dans le capitalisme lunaire ou la guerre de territoire sur celle-ci. Même l'évolution technologique semble probable et on reste sur une science-fiction "légère". Seul défaut à ce niveau la fin qui abuse quelque peu avec une traversée atypique des anneaux de Neptune difficilement crédible. Ad Astra est également très bon dès qu'il doit créer de la tension que ce soit dans une station abandonnée ou une course poursuite lunaire survoltée. Les effets spéciaux sont impeccables. La mise en scène de James Gray délivre une atmosphère éthérée et ésotérique tout au long du film créant une expérience particulière au visionnage de celui-ci. Un bon film qui se laisse apprécier, si on supporte d'avoir à l'écran le connard qu'est Brad Pitt.
Note : Bien !
L'amour et les forêts de Valérie Donzelli (2023)
Synopsis : Quand Blanche croise le chemin de Gregoire, elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l’emportement. Le couple déménage, Blanche s’éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s’ouvre à une nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux.
Avis : Un film glaçant par la justesse de ses propos et de ses situations. Les paroles utilisées, les schémas de report de la culpabilité, la manipulation et le contrôle constant sont criant de vérité. L'interprétation de Virginie Efira est magistrale. Le profil de l'homme, Grégoire, est juste et ne tombe jamais dans le caricatural ou l'exagéré. La bonne idée est également de faire de Blanche, le personnage principal, une femme avec un certain niveau social et intellectuel afin de bien comprendre que personne n'est à l'abri de ce genre de relation toxique et néfaste. La mise en scène est habile et inventive à chacun des plans. Par ailleurs, elle n'est jamais culpabilisante ou jugeant vis-à-vis de Blanche, elle est un témoin de son cauchemar et non un juge. Par bien des manières, la caméra nous fait comprendre l'enfermement et l'isolement de Blanche, mais aussi la prédation de l'homme comme le plan dans l'escalier lors du premier soir qu'il passe ensemble. Une très bonne gestion de ce qui est à montrer ou non, certaines scènes auraient pu tomber dans le voyeurisme malsain, mais pas dans L'amour et les forêts. Autre bonne idée par exemple de réalisation c'est de traiter bien souvent la voix de Grégoire comme un bruit parasite qui accapare l'esprit de Blanche en ne le montrant pas pendant des échanges téléphoniques par exemple, cela accentue la menace constante et désincarnée qu'il représente. Un excellent film qui prend aux tripes émotionnellement et qui traite avec justesse son sujet si délicat. Attention néanmoins à ne le visionner que préparé à ce qu'il va montrer, il peut être assez dur psychologiquement si vous avez vécu personnellement certaines situations.
Note : Excellent !
Babylon A.D. de Mathieu Kassovitz (2008)
Synopsis : Toorop a mené bien des combats et survécu aux guerres qui ont ravagé le monde depuis le début du XXIème siècle. La mafia qui règne sur l'Europe de l'Est confie une mission délicate à ce mercenaire : convoyer de Russie jusqu'à New York une mystérieuse jeune fille prénommée Aurora pour la remettre aux mains d'un ordre religieux tout puissant...
Avis : Film oubliable et oublié dès la fin de son générique. C'est globalement un navet sur tous les aspects, mis à part sur les effets spéciaux qui eux pour le coup restent correct malgré les années. Un scénario inexistant et qui ne raconte rien sur le monde dans lequel évolue les personnages. On est pourtant sur un univers post-apo avec un peu de cyberpunk sur la fin donc propice à raconter des choses sur l'humanité, la société, la philosophie, la technologie ou que sais-je encore et pourtant il se contente d'une traversée "dangereuse" de l'Europe de l'Est aux Etats-Unis. Et encore le qualificatif de dangereuse est assez galvaudé vu qu'il n'y a pas réellement de danger, ni de tension tout au long du périple. Le film vire sur sa fin dans un délire techno-christique qui aurait pu être intéressant (et encore vu le profil de l'auteur du roman dont est tiré le film ça aurait certainement viré facho catholique) s'il était développé depuis le début et non sorti du chapeau dans le dernier acte. On ne peut même pas se rabattre sur l'action et Vin Diesel vu que toutes les scènes sont filmées par une personne en pleine crise d'épilepsie. Bouger sa caméra dans tous les sens ne crée pas une scène dynamique et survoltée, c'est juste illisible et dégueulasse à regarder. D'autant plus que les affrontements ne disposent d'aucune chorégraphie et les différents protagonistes s'agitent en ne sachant pas trop quoi faire de leur membres. Mais au moins ça donne une scène marrante quand des "soldats" faisant du parkour se retrouvent sur une longue ligne droite à marcher comme des chimpanzés et à faire une roulade quand Vin Diesel grognon leur dit de s'arrêter. Un ridicule difficilement surpassé dans un film d'action. Enfin les acteurs sont plutôt là pour obtenir leur chèque que pour réellement jouer. Un désastre !
Note : Mauvais !
Le Dernier voyage du Demeter de André Øvredal (2023)
Synopsis : Un chapitre glaçant du classique de la littérature fantastique Dracula de Bram Stoker, LE DERNIER VOYAGE DU DEMETER relate le destin tragique d’un navire marchand, le Demeter, affrété pour transporter une cargaison privée, composée de 50 caisses en bois, des Carpates à Londres. Accablé par d’étranges événements, l’équipage du Demeter tente de repousser une présence impitoyable qui les assaille chaque nuit. Quand le navire atteint enfin la côte anglaise, ce n’est plus qu’une épave délabrée et calcinée, sans un seul survivant à bord.
Avis : Adaptant quelques pages (et une ellipse) du roman Dracula de Bram Stoker, à savoir le récit du malheureux navire, le Demeter, qui a transporté à son insu Dracula de Roumanie en Angleterre et dont il ne reste aucun survivant. Sur le papier, l'idée n'est pas mauvaise et peut avoir le potentiel de présenter un bon long-métrage horrifique en huis-clos marin. Malheureusement ce n'est pas le cas avec ce film qui n'utilise jamais son concept, ni le lieu de son action à son avantage. Aucune tension ne se dégage durant tout le récit et la caméra n'utilise jamais à bon escient les espaces étriqués du navire. On ne sent jamais réellement isolé en plein mer et enfermé dans un espace confiné. Les personnages sont clichés, ce qui n'est pas un forcément un mal, mais ici ne sont jamais réellement exploités à leur plein potentiel et pour certains sont trop poussés comme le personnage principal médecin qui ne croit qu'en la science même après avoir vu la créature. Néanmoins, Le Dernier voyage du Demeter aurait pu être juste un film passable ou moyen s'il se contentait d'être un film avec un vampire lambda, mais il massacre l'oeuvre de Bram Stoker et l'image de Dracula. Dracula est ici traité comme une simple créature vampirique, à la limite de la bestialité. On parle de Dracula, pas de la première créature vampirique qui se fait désosser dans un Underworld, un peu de respect pour le personnage voyons. Dracula doit avoir une certaine classe et surtout une intelligence malicieuse ou manipulatrice, ce n'est pas une simple bête assoiffée de sang. De plus, les scénaristes n'ont juste pas lu le roman puisque Dracula peut voler tranquillement au-dessus de l'eau pour le climax et le meurtre d'un des matelots qui s'enfuit avec un canot. En plus de briser l'une des règles du roman, cela rend caduc toute la logistique que ce dernier met en place pour aller en Angleterre. S'il peut voler tranquillement au-dessus de l'eau pourquoi il s'embête à transporter cinquante caisses de terre par navire, tout en se dissimulant lui-même dans l'une d'entre elles. Son plan n'a plus aucun sens. Sans compter la fin en cliffhanger avec le dernier survivant du Demeter qui cherche à rejoindre l'abbaye de Carfax, lieu où loge Dracula, afin d'aller le tuer. On fait quoi de Van Helsing ou Harker ? Sans parler du fait qu'apparemment mettre un chapeau, un manteau et une canne cache entièrement sa face vampirique avec visage décharné oreilles pointues et crocs dans toute la bouche. On ne sauvera de ce film que les effets spéciaux corrects et la musique de Bear McCreary.
Note : Mauvais !
Alone de Thierry Poiraud (2015)
Synopsis : Sur une île isolée au large de l’Ecosse, six adolescents se réveillent seuls dans leur pensionnat: surveillants et professeurs ont mystérieusement disparu. D’abord ravis d’être libérés de toutes contraintes, ils finissent par prendre la route, en quête de réponses. Devant eux se dessine progressivement l’apocalypse: infectés par un virus inconnu, les habitants se sont transformés en prédateurs sanguinaires. Pire, le fléau semble toucher uniquement les adultes. Désormais, pour survivre, le groupe doit répondre à deux questions: comment quitter l’île ? Et à quel âge devient-on adulte ?...
Avis : Une succession d'images ne fait pas un film, il faut qu'elles possèdent quelque chose à raconter et c'est ce qui manque à Alone pour le distinguer d'un film de vacances en Ecosse. Le pitch de base est intéressant, des adolescents d'un foyer se retrouvent seuls alors que tous les adultes de l'île où ils habitent deviennent complètements fous et agressent tous les enfants. Avec cette idée, on aurait pu avoir un récit sur le passage à l'âge adulte avec une réflexion sur ce qui définit un adulte, ou alors un survival intense un peu gore et trash, ou un discours sur les services sociaux et l'abandons d'orphelins ou d'enfants maltraités par la société, ou quinze mille autres scénarios qui pouvaient raconter quelque chose autour de ses personnages et leur traumatisme. Le film n'en fait rien et n'est qu'une succession de péripéties qui voit disparaître un par un les membres du groupe de protagoniste. Elimination souvent rapide et sans intérêt. Aucun des personnages n'apprend quelque chose sur lui-même, ni sur la vie en général, le seul événement qui peut être assimilé à un accomplissement ce sont deux personnages qui s'envoient en l'air, dans une scène légèrement trop longue et qui frôle le voyeurisme malsain parce que bon ce sont des ados et j'ai pas envie de voir des personnages définis par un âge sous la majorité dans des scènes de sexe. Le film n'a donc rien à raconter et met en scène un groupe globalement peu attachant, voir détestable pour certains. Il n'exploite jamais son concept, étant bien trop sage dans la violence et beaucoup trop rapide pour pouvoir présenter des scènes avec un renversement d'autorité avec des enfants chassant les adultes, par exemple. La réalisation est quelconque et mis à part le plan où des protagonistes surplombent une ville en flamme, aucune image n'est réellement marquante. Alone est une perte de temps et qui a juste le mérite d'être un film court (1h20 avec le générique).
Note : Mauvais !
Tenet de Christopher Nolan (2020)
Synopsis : Muni d'un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour sauver le monde, notre protagoniste sillonne l'univers crépusculaire de l'espionnage international. Sa mission le projettera dans une dimension qui dépasse le temps. Pourtant, il ne s'agit pas d'un voyage dans le temps, mais d'un renversement temporel…
Avis : Tenet est un exemple parfait de comment rendre artificiellement son film compliqué pour se donner un style ou alors c'est un véritable plantage d'écriture. En soi le concept du film fait d'inversion du temps (très schématiquement) pourrait être simple à comprendre, mais le film est assez désagréable avec son spectateur puisqu'il noie ses explications dans du jargon et des références scientifiques inutiles et ne prend jamais le temps de le présenter crescendo et de bien expliquer les choses. Dans les vingt premières minutes du film, il y a même une scientifique qui a un dialogue qui dit en gros "Ne réfléchissez pas, n'essayer pas de comprendre, ressentez juste les choses". Comme si le film lui-même s'excusez de ne pas réussir à expliquer correctement son concept et essayez de noyer le poisson pour qu'on soit surpris par les révélations sur la fin du long-métrage qui ne sont pas aussi imprévisibles qu'il le voudrait. Mais désolé Tenet, tu reposes sur ton concept du temps (obsession de Nolan) forcément que je l'intellectualise et cherche à le comprendre, ce qui me donne directement toutes les pièces pour anticiper toutes révélations. Il manque également à ce film des scènes d'exposition pour par exemple montrer comment on se bat en étant inversé, comment réellement utiliser des armes dans cette disposition, comment se coordonner. On aurait pu voir ça à travers Neil, même juste avant la séquence du climax, cela aurait rendu les choses plus appréhendables et plus spectaculaires pour les spectateurs. Il manque également des scènes de liant entre les différentes péripéties que traverse le Protagoniste (c'est son vrai nom puisque personne ne lui en donne dans le récit), ce qui fait qu'on a un film qui va extrêmement vite tout en étant plutôt long. Tout s'enchaîne trop rapidement et on a parfois du mal à comprendre qu'on a changé d'objectif, de lieu ou même de journée. Malheureusement ce rythme rapide ne vient pas non plus dynamiser le récit en lui-même qui est tout de même assez peu emballant et captivant. On ne s'ennuie pas, mais on est jamais à fond dans l'intrigue. Les scènes d'action auraient pu sauver les meubles, mais malgré le principe d'avancée du temps contraire qui se chevauche, on en a jamais une qui exploite à 100% le concept. Même la bataille finale n'arrive pas à avoir sa séquence "Wouah", c'est assez plat. Nolan et l'action, ça fait toujours deux. Les personnages sont assez vides à l'exception de Neil, ce qui est dommage parce que John David Washington a du charisme et de la prestance, mais elle n'est jamais utilisée à bon escient. Robert Pattinson quand à lui, à la liberté d'exprimer plus d'émotions et a par conséquent un personnage plus attachant, avec des petites touches d'humour. Après Tenet n'est pas un mauvais moment non plus, mais c'est pas passionnant et heureusement la réalisation de Nolan reste toujours impressionnante et très belle. Tenet se regarde, mais ne marque pas et s'oublie rapidement.
Note : Moyen !
Castlevania Nocturne Saison 1 de Clive Bradley (2023)
Synopsis : Alors que la Révolution française fait rage, Richter Belmont s'efforce de préserver la tradition familiale et d'empêcher l'ascension d'une vampire impitoyable et avide de pouvoir.
Avis : Cette deuxième série Castlevania produite par Netflix m'a tout autant conquis que la première. Déjà l'animation a encore pris en qualité, sans être dans le haut du panier, mais suffisamment convaincante pour donner vie à ses personnages, et toujours certaines séquences où elle se hisse à un standing supérieur. L'action reste toujours fluide et bien animée pour donner un dynamisme aux affrontements. La série repose comme son aînée sur la relation et le caractère de ses personnages. Craignant une redite de Trevor et Sypha, Castlevania Nocturne dégaine une dynamique autre dans le groupe de héros et des relations qui fonctionnent toujours bien. On s'attache à chacun d'entre eux et on apprécie les répliques mordantes et les punchlines qu'ils se jettent à la figure ou face à une situation délicate. L'histoire est plutôt basique, mais fonctionne bien pour créer des moments émotions et de bravoure. Très bonne idée par ailleurs d'ancrer son récit dans la Révolution Française et j'apprécie également le fait de lier cette révolution à celle américaine et plus particulièrement des esclaves. La musique joue une grande importance dans le récit et toute la bande-sonore est de très bonne qualité. Une belle réussite pour cette nouvelle série Castlevania !
Note : Très Bien !
Another Earth de Mike Cahill (2011)
Synopsis : Rhoda Williams, brillante jeune diplômée en astrophysique, rêve d’explorer l’espace. John Burroughs est un compositeur au sommet de sa carrière qui attend un deuxième enfant. Le soir une autre planète semblable à la Terre est découverte, la tragédie les frappe et les vies de ces étrangers deviennent inextricablement liées l’une à l’autre.
Avis : Le film utilise très habilement son élément de science-fiction pour dérouler un récit très touchant et intéressant sur les questions de rédemption, culpabilité et pardon. Le film est très lyrique et poétique. Il marque par ailleurs par son montage et sa colorimétrie qui sent l'indé en tout point, mais cela lui donne une identité visuelle propre. Brit Marling est étincelante dans son rôle et nous embarque dans les tumultes de l'esprit de son personnage. On se laisse embarquer par son récit et le parcours des deux personnages dans leur reconstruction respective. C'est intelligent, sincère et très juste. A un détail près qui vient ternir l'expérience : la romance qui se crée. Elle est inutile, mais surtout dérangeante parce qu'équivalente à celle d'un prof sortant avec une élève. Dommage donc que cet élément fasse bien descendre mon appréciation de ce long-métrage qui avait tout pour me plaire.
Note : Bien !