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À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.
Affiche de Cloud Atlas !
Cloud Atlas est souvent présenté comme un film avec six histoires à des époques différentes, c'est une manière très littérale de voir le film. Personnellement, je le décrirai comme une seule histoire s'étalant sur des siècles avec les mêmes personnages. En effet, chacune des six époques mettent en scène des personnages interprétés par les mêmes acteurs qui au final réalisent une évolution d'un film à la narration classique. On a un antagoniste bien défini, les personnages interprétés par Hugo Weaving, qui incarne un ordre établi et/ou la peur du changement face à des personnages qui vont transcender leur temps pour délivrer un message universel. Chacun des personnages/acteurs incarnent une symbolique bien précise et qui une fois trouvée éclaire le récit d'une autre lumière. C'est une manière assez peu commune de raconter son histoire, mais qui bien réalisée comme dans ce film, fonctionne plutôt bien.
Réaliser six moments temporels aussi éloignés peut être assez compliqué sur le papier, mais c'est là où le fait d'avoir deux équipes de tournages intervient. Tom Tykwer a réalisé toutes les scènes contemporaines tandis que les soeurs Wachowski ont quant à elles réalisées celle de 1849 et du futur. Malgré des différences de photographies et de rythmes, il faut bien le reconnaître que les histoires s'enchaînent parfaitement et avec fluidité. Le spectateur n'est jamais perdu dans les micro-narrations et chaque segment est calibré pour aider à faire progresser la grande histoire du récit. L'exercice est parfaitement maîtrisé sur ce point.
Le seul défaut que je trouve au film est l'aspect bien trop banal et déjà vu des micro-histoires. Evidemment et même si le film dure 2h45, cela laisse assez peu de temps aux micro-histoire et univers de se mettre totalement en place. Mais à la manière de court-métrage ou de nouvelles, un peu plus d'originalité n'aurait pas été de refus. Après je sais bien que le film est adapté d'un livre et que là je parle d'un défaut qui lui est inhérent, mais si la décision est faite d'en réaliser une adaptation c'est aussi parce qu'on juge l'histoire intéressante et/ou neuve, de ce fait cela en fait une composante à part entière du medium cinématographique.
Ma préférence va à la fois pour le segment de comédie anglaise qui apporte un peu de légèreté et à celui de Zachry qui offre avec ce monde post-apocalyptique le plus d'originalité dans son récit et univers.
Bande-annonce de Cloud Atlas !
En ce qui concerne les jeux des acteurs, il n'y a vraiment rien à redire tellement ils sont parfaits en toutes circonstances et rôles. Pour chacun d'entre eux, ce film peut être une carte visite de la palette d'émotions qui sont capables d'interpréter. Chacun d'entre eux interprète des rôles différents selon les époques et comme leur réincarnation évolue, le jeu diffère aussi et même parfois le genre même du personnage change ce qui implique encore plus d'adaptation pour rendre le tout crédible. Après il est vrai qu'avec des acteurs comme Tom Hanks (La Ligne verte, Seul au monde), Halle Berry (X-Men), Jim Broadbent (Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, Bridget Jones), Hugo Weaving (Matrix, Le Seigneur des Anneaux), Jim Sturgess (Upside Down), Bae Doona (The Host, Sense8), Ben Whishaw (Skyfall, Spectre) et Hugh Grant (Coup de Foudre à Notting Hill, Bridget Jones) on pouvait s'attendre à une certaine qualité.
Enfin en terme de réalisation, le film est assez posé et classique dans ses plans, même s'il se permet de temps en temps quelques originalités. La musique du film, quant à elle, est sublime.
Un exemple des différents rôles qu'un acteur, ici Hugo Weaving, interprète dans le même film !
En conclusion, Cloud Atlas est un exercice de style parfaitement maîtrisé et réalisé. Les six scénarios, aux genres très différents, coexistent et se répondent au millimètre près. Le spectateur ne se sent jamais perdu et prend plaisir à découvrir le grand sens de toutes ces histoires et des personnages. La performance des acteurs est bluffante tout comme la musique et le thème principal. Dommage cependant, que les micro-histoire manquent quelque peu d'originalité et sont assez convenues, ce qui aurait pu en faire un film parfait.
Ma note : Excellent !
Barème de notation : Excellent - Très Bien - Bien - Moyen - Mauvais - Honteux
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